Eduquer pour s’adapter à quel monde ?

Un extrait d’un texte de Krishnamurti.

 » On vous éduque, on vous prépare à l’acceptation de tout. Savez-vous que le monde est dément, que tout ce qui se passe participe de la folie, les combats, les querelles, les brutalités, les agressions ? Et vous allez grandir de façon à vous insérer dans cet état de choses. Peut-on dire que c’est bien ? Est-ce là le but de l’éducation, de vous obliger volontairement ou non à vous adapter à cette structure démente qu’on appelle la société ? Savez-vous ce qui se passe avec les religions à travers le monde ? Là encore, l’humanité est en pleine désintégration : personne ne croit plus à rien. L’homme n’a pas de foi et les religions ne sont que le résultat d’une vaste propa­gande.

Mais puisque vous êtes jeunes, encore pleins de fraîcheur et d’innocence, ne pouvez-vous pas contempler toute la beauté de la terre, et vous emplir de cette qualité d’affection ? Et ne pouvez-vous la faire vivre en vous ? Si vous n’en êtes pas capables, vous grandirez en vous conformant aux usages parce que c’est la façon la plus facile de vivre. A mesure que vous allez grandir, certains d’entre vous se révolteront, mais cette révolte, elle non plus, ne résoudra pas le problème. Certains d’entre vous chercheront à fuir la société, mais cette fuite n’aura pas de sens. Il vous faut changer la société, mais pas en tuant des gens. La société, c’est vous et c’est moi. Vous et moi, nous créons cette société dans laquelle nous vivons. Donc, vous devez la changer.

Vous ne pouvez pas vous adapter à cette société monstrueuse… Êtes-vous disposés à vous conformer, à vous adapter et à accepter toutes les vieilles valeurs ? Vous savez ce qu’elles sont, ces valeurs : l’argent, la situation, le prestige, la puissance. C’est là ce que l’homme désire et la société se propose de vous couler dans ce moule. Mais si, maintenant, vous commencez à observer, à apprendre, non pas dans des livres, mais apprendre par vous-mêmes en regardant, en écoutant tout ce qui se passe autour de vous, vous deviendrez un être humain différent, quelqu’un qui a le souci des autres, qui est plein d’affection, qui aime « .

Krishnamurti – Réponses sur l’éducation. Pocket ou Editions Bartillat p.15-16

Les ateliers Faber & Mazlisch

ATELIERS DES PARENTS

L’objectif des ateliers est de nous aider à avoir de meilleures relations avec nos enfants.
Ceci en découvrant et en expérimentant des techniques faciles à appliquer dans la vie quotidienne.

Pour mieux comprendre l’objectif de ces ateliers, pensons à toutes les choses qu’on exige de nos enfants dans une journée, sur le mode « fais ceci » ou « ne fais pas ça ».
Chacun des éléments de la liste que l’on peut dresser représente du temps et de l’énergie. Et chacun contient les ingrédients pour provoquer une confrontation.
Or l’on s’aperçoit que plus les parents exigent fort quelque chose, plus en général l’enfant oppose de résistance.
Mais en même temps nous sentons bien que notre rôle est aussi d’amener nos enfants à prendre soin d’eux, a respecter les limites et à trouver leur place parmi et avec les autres.
Comment bien vivre le fait d’être celui ou celle qui les force plusieurs fois par jour à faire ce qu’ils ne veulent pas ? En réalisant que la manière dont nous leur parlons et dont nous les écoutons influence leur possibilité de nous écouter en retour.
Les Ateliers permettent de découvrir et de s’exercer à une autre manière d’échanger avec nos enfants, une manière qui les encourage à coopérer, qui les aide à grandir, et qui facilite nos relations avec eux.
On y acquière à chaque rencontre une nouvelle série « d’habiletés » à tester à la maison. Et la séance suivante est l’occasion d’échanger ces expériences avant de découvrir un nouveau thème.
Un atelier comporte 7 séances, et 6 thèmes à explorer qui sont :
1. comment s’y prendre avec les sentiments négatifs de l’enfant, son chagrin, ses frustrations, ses déceptions, sa colère …
2. comment susciter sa coopération et résoudre les conflits familiaux de manière constructive
3. comment éviter le recours à la punition et conserver un climat d’ouverture tout en mettant les limites nécessaires
4. comment encourager l’autonomie
5. comment favoriser l’image positive et réaliste de l’enfant
6. comment l’aider à être lui-même
7. séance de bilan et d’échanges

Trame d’une séance :

– un temps de découverte : ce qu’il se passe, ce que l’on dit, ce que ça provoque
– un temps de présentation de plusieurs « outils » pour dire autrement
– un temps d’application à partir de scènes de la vie courante.
– un temps d’application, à la maison, avec ses propres enfants
– un temps d’échange en groupe : ce qui a marché, ce qui n’a pas marché, ce qui nous a surpris, ce qui
nous a déçu, ce qu’on a trouvé difficile ….
Les techniques des ateliers sont accessibles à tous, parents, grands-parents et professionnels de l’enfance.
Elles présentent une approche lucide, sensible, et respectueuse, qui diminue le stress et augmente les gratifications, tant pour les adultes que pour les enfants.
Elles se focalisent sur les compétences et non pas sur les défaillances.
Elles suscitent du débat et des échanges.
Les « outils » présentés sont faciles à comprendre, et directement applicables à quantité de situations de la vie ordinaire.
Les bases de la méthode sont des fondamentaux de la communication : l’écoute empathique, le respect de la différence, l’identification de ses sentiments négatifs et leur énonciation sans accuser l’autre, le repérage de ses besoins, la formulation de sa demande, la résolution de problèmes, la capacité à adresser des compliments sincères et adaptés …
La présentation est facile d’accès, concrète, en prise avec la vie courante.
Elle est contenante et sécurisante, balisée par des lectures, des écrits, des exercices compilés dans un cahier de travail personnel.
Chacun participe à sa mesure, les plus réservés pouvant simplement lire des textes d’exemples proposés au groupe.
Enfin, la plupart des outils de communication présentés s’appliquent également à la communication entre adultes.
Il s’agit d’apprendre ensemble une nouvelle forme de langage. Puis d’offrir à nos enfants, comme aux personnes avec lesquelles nous sommes amenés à coopérer, la capacité de s’approprier cette langue à leur tour.

Les besoins fondamentaux de l’Etre humain

Maslow classe les cinq types de besoins fondamentaux dans cet ordre :
Besoins vitaux ou physiologiques
Besoins de sécurité et protection
Besoin d’amour et d’appartenance
Besoin d’estime de soi
Besoin de se réaliser

Les besoins de tout être humain sont :
– le besoin de sécurité.
– le besoin de stimulation.
– le besoin affectif ou social.
– le besoin d’estime et de reconnaissance.
– le besoin d’autonomie.
– le besoin de sens, de cohérence.

C’est leur non-satisfaction qui déclenche les émotions. C’est donc la cause qu’il est important de traiter. Les émotions sont les conséquences.

Compétences psychosociales

On résume les compétences psychosociales à ces 10 compétences, mais en cherchant bien, on peut en trouver beaucoup plus !

Voilà en tous cas les compétences fondamentales à développer pour pouvoir vivre avec soi-même et avec les autres.

Savoir résoudre les problèmes
Savoir prendre des décisions

Avoir une pensée créative
Avoir une pensée critique

Savoir communiquer efficacement
Etre habile dans les relations interpersonnelles

Avoir conscience de soi
Avoir de l’empathie pour les autres

Savoir gérer son stress
Savoir gérer ses émotions